Déambulant le long de l'Odet, le théâtre se découvre au travers des jardins qui l’accueillent. Il est petit, il a du charme, ce charme un peu désuet des villes d'eau... conforté par la palette de matières lisibles associant verdure, ardoise, pierre et eau.
Il forme un objet architectural isolé, posé sur son "parc" à distance des voisins, ce qui présente, outre une certaine monumentalité, un intérêt acoustique immédiat.

Le théâtre Max Jacob est l'un des éléments remarquables constituant le pôle Max Jacob, lui même en cours de réalisation, destiné à constituer à Quimper un laboratoire culturel et artistique, dans lequel chaque discipline pourra s'enrichir des expériences des autres disciplines présentes sur le site (théâtre, performance, musique classique, traditionnelle ou électrique se relayant ou s'additionnant par exemple). Pour aller jusqu'au bout de la démarche et de l'expérimentation, il est nécessaire que la création soit présentée, partagée, commentée, critiquée. C'est le rôle que le théâtre Max Jacob est amené à tenir, grâce à des modifications et des équipements lui permettant d'accueillir la diversité d'esprit et de pratique des disciplines expérimentées.

L'écriture du projet établit une distinction claire entre l'architecture du début du XXè siècle, restaurée et réutilisée pour l'accueil du public et l'insertion d'une salles de 300 places utilisable en spectacle assis ou debout, et l'ajout d'éléments contemporains pour les éléments techniques, la cage de scène et ses annexes.

Cette extension, si elle abrite ponctuellement des locaux à éclairer, est essentiellement composée de grands volumes opaques de relativement grandes hauteurs (cage de scène, stockages décor etc.) isolés par l'extérieur et revêtus d'un parement.

Le projet propose d'utiliser une écriture verticale de ce parement, venant encadrer la composition horizontale des façades latérales existantes du théâtre, renouvelant ainsi le dispositif initial du blocage de ces façades par le mur de scène et le volume des locaux d'arrière scène.